Histoire, Mythes et Légendes
La naissance d'Agni, dieu du feu, fils du soleil et fils de l’homme.
La fête de Noël ou du jour de l’an est intéressante et nous montre bien l’évolution d’une pratique et comment, à coup de transformations et d’incompréhensions, on la vide de son sens. Si l’on y voit une certaine similitude avec une célèbre naissance à Bethléem, ce ne peut pas être fortuit. En fait, l’histoire commence certainement bien avant, mais les premières traces datent de 5000 ans, dans l’Inde antique, dans les textes des Rig-Veda avec La fête du solstice d’hiver du 21 décembre et la naissance d’Agni, dieu du feu, fils du soleil et fils de l’homme. Il fut conçu par un foret à feu, par Twashtri son père, le principe vertical (le travailleur, celui qui ordonne, le charpentier, celui qui trouble) et Sarawasti sa mère, la planchette horizontale (la pureté, la connaissance, la réalité suprême). Ainsi, par l’action de Vayu (l’esprit, le souffle), la petite étincelle Agni naîtra sur la paille. Les prêtres font fonctionner solennellement le foret à feu. Quand la première étincelle jaillit de la cavité où réside la divine Maya, c’est le moment de la nativité; dans les hymnes, on appelle cette première étincelle Agni « le petit enfant ». Les prêtres déposent « cette frêle et divine créature » sur la paille qui s’enflamme et, pour activer cette vie qui menace de s’éteindre, un officiant agite un petit éventail oriental en forme de drapeau. Il lui communique ainsi le souffle de l’air, sans lequel le feu ne pourrait pas vivre. Ensuite, la vache mystique fournit le beurre et l’âne fournit le soma, liqueur spiritueuse. Sur l’autel, un prêtre verse le soma sacré sur le feu, tandis qu’un autre lui donne l’onction en répandant le beurre du sacrifice. Agni prend alors le nom de Oint. La flamme surgit brillante et impétueuse, pendant qu’un nuage de fumée monte jusqu’au ciel où le feu va rejoindre le père céleste qui l’a envoyé pour le salut des hommes." Belle histoire de la page : http://aedes.over-blog.com/pages/La_naissance_dAGNI_ou_la_nativite_universelle-812790.html |
Agni
Divinité de la religion védique qui personnifie le feu (en sanskrit, agni : feu). Plusieurs « éléments » naturels (l'eau, la terre, l'air, etc.) tiennent une place importante dans la mythologie et le culte védiques, conjointement avec des « objets » cosmiques (le Soleil, la Lune, les rivières) et des « puissances » quasi abstraites (le temps, l'amour, la pensée, l'empire). Au tout premier rang de ces catégories sacrales se situe le feu, que les textes védiques révèrent sans le désigner autrement : agni (comme le latin ignis) n'est pas un nom propre, mais un appellatif utilisé pour parler aussi bien du foyer de cuisine ou de l'incendie de forêt que de la flamme brillant sur l'autel du sacrifice. À ce titre, les caractéristiques propres à l'élément igné sont toujours présentes dans la mythologie du dieu Agni : il est celui qui réchauffe, qui éclaire, qui purifie, qui détruit (en réduisant en cendres), qui règne sur la nourriture humaine (il préside à la catégorie du cuit, tenue pour supérieure à celle du cru). Les Indiens védiques, cependant, dépassent largement la simple vénération de l'élément feu : d'une part, ils font d'Agni un dieu véritable, doué d'une personnalité bien marquée et s'intégrant parfaitement au panthéon ; d'autre part, faisant la synthèse des fonctions élémentaires du feu, ils voient en lui une des deux forces qui assurent la vie du cosmos. On dit, en effet, dans les textes spéculatifs du Véda (certains hymnes, les brāhmana, les upaniṣad), que l'existence des êtres et des choses est assurée par la combinaison du pouvoir irradiant (chaud, sec, solaire) d'Agni et de la puissance féconde (froide, humide, lunaire) du soma (l'ambroisie, le nectar, le breuvage d'immortalité). Cet or et cet argent cosmiques, en se mariant au sein des eaux principielles, assurent la venue à l'être de l'univers dont la fin se produira lorsque cette union se défera. Cette place éminente du feu dans la cosmogonie justifie le rôle qu'il joue dans la liturgie." https://www.universalis.fr/encyclopedie/agni/ |